J'ai découvert l'art du bonsaï à l'âge de 15 ans au travers de lectures et de mes propres expérimentations. Avec l'aide de mon frère aîné, ingénieur agronome alors chercheur à l'INRA, je testais l'effet des mycorhizes sur de jeunes conifères, dont je fis mes premiers véritables bonsaïs. Plus tard j'approfondirai ma pratique aux côtés de maîtres reconnus tels le japonais Daiki Abe, 5ème génération de maitre bonsaï.

Hésitant entre paysagisme et publicité, je commence des études de biologie puis bifurque en école de commerce où je me découvre une vocation d'entrepreneur. En 1987, je débute une carrière de communicant chez Publicis en attendant de me sentir suffisamment prêt pour créer ma propre entreprise. Près de 10 ans s'écoulent avant que je ne me lance et crée ma première agence puis dix ans plus tard, à l'aube des révolutions numériques, j'en crée une deuxième qui deviendra pendant plus de 15 ans un cabinet référent en matière de veille et d'influence digitale.

Durant presque 30 années à la tête de mes entreprises, j'ai observé les transformations qui s'opéraient avec les nouvelles générations. J'ai tenté avec plus ou moins de réussite de satisfaire les aspirations de mes collaborateurs persuadé que l'on donne le meilleur de soi-même quand on est bien là où l'on doit être. Influencé un temps par les théories sur l'entreprise libérée, j'ai fini par établir un parallèle entre mon rôle de dirigeant-manager et ma passion pour le bonsaï et le monde végétal.

Aujourd'hui, alors que l'on redécouvre les enjeux environnementaux, j'aime à partager cette double expérience de manager et de bonsaï-ka qui m'a servi de grille de lecture pour comprendre les dynamiques de mon entreprise et guider les énergies.
Tel un tuteur, le dirigeant est à son entreprise ce que le maitre bonsaï est à son arbre : garant de la vision et de la pérennité mais aussi responsable de créer au quotidien les conditions de la croissance et de l'épanouissement.

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