La montée de la défiance envers l’exécutif (Président de la République, gouvernement, voire maire) est riche d’enseignements sur l’art de manager. Le rejet du vertical - quand le Président ou le chef qui décide et impose ne sont plus acceptés- questionne la réception par le collaborateur des messages de l’entreprise et de ses managers. A partir d’exemples concrets, cocasses et instructifs de la cinquième République, je propose de revisiter les règles de l’autorité et les codes du leadership.

Une conférence traitant de la représentation traditionnelle du chef et du cadre d’entreprise, dont les normes du charisme collent à celles, obsolètes, d’un monde patriarcal. En m’inspirant d’expériences et des travaux de chercheurs (notamment en neurosciences et psychosociologie), je confronte les vieux modèles à la boite à outil qui s'offre aux managers, dans un monde plus complexe où l’autorité tient d’abord au leadership. C’est à cet endroit-là que la part féminine, dont nous disposons tous, permet de réinventer les postures et les codes associés au pouvoir.  

Des défis du recrutement à ceux de l’implication de collaborateurs pour qui le sens de l’existence n’est plus dans le travail, les enjeux de l’entreprise me font souvent penser à ceux de nos élus, locaux ou nationaux, face à la hausse de l’abstention et au repli citoyen. De mon poste de journaliste, j’ai pu analyser les pratiques qui fonctionnent et celles qui, au contraire, sont devenues rédhibitoires. Avec le pas de côté qu’offre l’observation de la vie démocratique, je tire des leçons de gouvernance applicables tous les jours dans la vie de l’entreprise.