"LE FESTIVAL DU CHANGEMENT: MONTÉE DES MARCHES OU DESCENTE AUX ENFERS?"

Le changement est un leitmotiv tellement rebattu qu'il finit par perdre son sens mobilisateur et devient une incantation davantage qu'une réalité.

La conférence vise à retrouver la dynamique profonde du changement et ses exigences, humaines, organisationnelles et environnementales, à travers la symbolique d'une succession de marches, qui, avec un clin d'oeil à un festival bien connu, peut emprunter le chemin constructif de la montée, ou, au contraire, se solder (pour une équipe, une entreprise, ou un ensemble plus vaste) par une véritable descente aux enfers.   

"POUR UNE ÉCONOMIE DE L'HUMAIN; UN PRINTEMPS POUR L'ÉCONOMIE DE LA RELATION?"

Un printemps pour l’économie de la relation ?

L’économie de la relation, c’est l’ensemble des productions, des échanges, des investissements conscients ou inconscients, dont l’aboutissement est la relation... positive ou négative!

C’est donc l’ensemble des efforts pour la valeur de la relation en elle-même, sans le secours ou l’alibi de la matérialité: ces méfiances et ces haines constamment reproduites et ces sympathies ou ces amours durables, sans déterminants ni aboutissements matériels.

La situation actuelle nous y confronte de façon aiguë, autant dans la naissance de solidarités, d’entraide et d’encouragements désintéressés, que dans la multitude de dénigrements et d’invectives partisanes destructrices.

Quel versant laissera le plus de traces?

Celui de la relation négative combinant une forte énergie et une information monolithique, ou celui de la relation positive qui requiert aussi une forte énergie, mais combinée à une information large et ouverte?

Problème majeur: le coût de l’info monolithique tend progressivement vers 0 par sa facilité de répétition, d’où son explosion dans un monde qui privilégie le coût minimum.

Prêts à abandonner cette loi? A nous, humains de jouer!

LA CONFIANCE EN ENTREPRISE: UNE ATTITUDE, UN ÉTAT D'ESPRIT, OU UNE RELATION?

La confiance en entreprise : une attitude, un état d’esprit, ou une relation ?

Dans un management du « trans-confinement », la confiance devient, davantage encore, une force de mobilisation sur laquelle il ne faut pas se tromper.

Une attitude, un état d’esprit ? Oui, à condition qu’ils soient partagés; autant dire la construction d’une relation positive qu’il importe de ne jamais considérer comme un acquis.

La confiance résulte d’un effort, de flux quotidiens d’échanges et d’un travail d’équipe, qui nous donnent le sentiment de progresser ensemble...Un bien qui reste d’une fragilité extrême, miné à la moindre alerte.

Il serait abusif de croire à la création d’une « culture de confiance »; plus modestement nous créons des ambiances de confiance propices aux collaborations de tous ordres, et c’est déjà bien !

En revanche, de vraies cultures de méfiance existent. Il suffit pour cela que se soient installés des discours et des pratiques privilégiant la répétition des mêmes slogans et informations caricaturales à l’encontre de tous ce(ux) dont on doit se méfier...

À nous, acteurs du trans - confinement de l’éloigner, et d’inventer la confiance praticable. Ça devrait valoir le coût!

MANAGEMENT DU TRANS-CONFINEMENT: QUEL TYPE DE MAIN?

Management du trans-confinement : quel type de Main?

Dans de précédentes conférences, j’ai rappelé que management ne contient pas « man », mais « manus-agere », la main agissante... Je dégageais 6 types de management dans les organisations humaines (voir maurice-obadia.fr) :

1- Conduire d’une main de maître ( leadership)

2- Mettre la meilleure main à la pâte (compétence)

3- Tenir en main (ordre)

4- Faire main-basse (appropriation)

5- Manipuler souverainement

6- Relier les doigts et les mains (participatif)

Quid des 6 dans le management du trans-confinement ?

1-Doit affronter la disparition du follower classique : on ne suit plus le leader, on le comprend... À quelle distance et à quel moment ?

2-La meilleure compétence ne sera respectée que si elle offre une perspective.

3-La crise attise 2 demandes contradictoires: Ordre et liberté de s’organiser. Abandon?

4-Les opportunités d’appropriation explosent, sans frontières. Éthique et lois protectrices sont-elles de taille ?

5- La manipulation a un boulevard devant elle: espoirs, croyances, rêves...Manipuler des naïfs...Bof! Mais des gens de plus en plus formés, quel pied!

6- Très en accord avec les attentes d’un monde nouveau. La vraie innovation ? Apprendre à conjuguer les différents doigts, la main dans la main,

et... la main tendue !

"DESSILIENCE, RÉSILIENCE ET RÉSURGENCE: L'INCONTOURNABLE TRIO D'UN MANAGEMENT DU TRANS-CONFINEMENT

« Dessillience », Résilience et Résurgence: l’incontournable trio d’un management du trans-confinement.

Si la « Dessillience » (néologisme personnel, qui sera expliqué) doit fonder toute Résilience, c’est à la Résurgence qu’il appartient d’accompagner la suite.

La résurgence, c’est à la fois réapparaître et renaître; elle ne saurait nier sa source (le monde ancien), mais n’est jamais identique au flot initial.

Et c’est bien dans ce cheminement entre le neuf et l’ancien, dans leur concurrence et parfois leur collision, que se forme la perspective et le possible génie du management du trans-confinement.

Vivre la complexité économique n’est, ni dans la multiplication des acteurs et de leurs interactions, ni dans le vertige des nouveautés technologiques, ni dans les contraintes environnementales. C’est choisir ce qui dans l’immensité des précédents et des habitudes reste à conserver, et ce qui dans la multitude des innovations et des freins mérite d’être accueilli et intégré.

Ne pas fuir la confrontation entre le neuf et l’ancien, la gérer avec nuance et savoirs multiples, devient la tâche capitale d’un management à conscience réveillée.

Hors de l’illusion du « table rase » et des mirages du « transhumanisme », le management du trans-confinement construit la Résurgence... « tant qu’il y aura des hommes »!

LE COURAGE EN ENTREPRISE, C'EST QUOI AU JUSTE?

Le courage en entreprise, c’est quoi au juste ?

Une exigeante globalité d’attitudes et d’actions repoussant les réflexes de peur, de fuite et de suffisance :

- Affronter la relation négative sans tomber dans l’affrontement,

- Ne pas céder à la facilité de la manipulation quand on occupe une position dominante ou une expertise,

- Ne pas invoquer l’alibi des structures, des procédures, ou de la multitude, pour faire...ou ne pas faire !

- Ne jamais se reposer sur un « capital relationnel »; l’alimenter par des flux neufs - donc risqués,

- Résister à la tentation de la re-production de ce qui marche,

-Tenir compte de sa culture et de ses acquis en partant chaque jour d’une feuille blanche,

- Remplacer la griserie de l’innovation « destruction créatrice » par la modestie constructive d’une suite d’« abandons créateurs »,

- Ne pas utiliser les artifices de l’intelligence pour fuir les attentes humaines.

....Avoir le courage d’afficher un tableau de ce genre sur nos cloisons matérielles ou immatérielles.